Complimenti! Una stronzata francese…

Sinceramente, ritenevamo che i faisti italioti fossero insuperabili nei loro
comunicati stampa ad uso e consumo della repressione. Ma d’oltralpe
riceviamo una vera e propria lezione di stile…
“Si
les méthodes de lutte laissent entrevoir la vie pour laquelle
nous nous battons, alors la pratique des colis piégés
laisse entrevoir une vie de guerre civile et de peur.”

Arrivare a parlare di guerra civile… !?!

Complimenti, tessera onoraria IFA (l’international des federations anarchistes)
assicurata!

I cugini di Jules Joseph Bonnot

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Comme une lettre à la Poste

fonte: http://nantes.indymedia.org/article/20201

« Peut-être qu’éblouis par les effets spéciaux du
spectacle, nous sommes les premiers à peu croire aux
conséquences de nos actions (nous laissant aller à l’à
peu près), ou bien à en exagérer la portée
(nous laissant prendre par l’illusion médiatique). Il y a
des conséquences qui continuent à produire des causes.»

Une dépêche AFP du 27 mars nous apprend que la « FAI »
(Fédération Anarchiste Informelle) vient de revendiquer
une série d’actions postales, dont l’envoi d’un colis piégé
destiné à Roberto Maroni (ministre de l’intérieur
italien et membre de la Ligue du Nord) qui a explosé dans un
centre de tri, blessant légèrement un employé de
la Poste italienne aux mains (voir
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/italie-u…0.php
par exemple).
Regardons les choses franchement : Des anarchistes
ont visés le ministre de l’intérieur, et ont blessés
un postier. Accident ? Cela fait pourtant des années que la
pratique du colis piégé est critiquée par des
compagnons. N’est pire sourd que celui qui se bouche les oreilles à
la glue.
Laissons l’imagination faire son œuvre : le postier est
légèrement blessé. Bon. Et s’il l’avait été
plus gravement ? Quelle marge d’erreur un anarchiste doit il se
laisser quand il est question de dommages collatéraux ?

Parlons un peu de responsabilité individuelle. Maroni a
été attaqué en tant qu’individu, et un individu
n’ayant rien à voir avec les responsabilités de Maroni
a été blessé. Non pas qu’un postier ne peut
avoir des raisons de se faire haïr (par une certaine pureté
prolétarienne, par exemple), mais que les auteurs du colis
savaient pertinemment qu’il risquait de s’embraser au centre de tri
ou dans un autre endroit dans le genre. Mettant en danger des
individus dont ils ne savaient rien des choix et des responsabilités.
Et tant qu’à parler de responsabilité, il faudra bien
prendre les siennes un jour.
On se plaindra du traitement
médiatique, mais reste que ce genre d’action est une aubaine
pour les journaflics, puisqu’ils sont possesseurs de la parole
publique, de nos jours gris. C’est pour cela qu’il serait bon que les
anarchistes se saisissent, vite, du débat. Pensant que les
fins sont indissociables des moyens, et que la seule guerre dans
laquelle nous devons nous impliquer est la guerre sociale – et non
la guerre civile de tous contre tous, où la vie d’un postier
inconnu nous est aussi indifférente que celle d’un fasciste
ministre de l’intérieur, nous pensons qu’il est urgent de se
détourner de ce type d’actions digne d’un mauvais film de
gangsters.
Car agir et lutter est plus urgent que jamais. Comme
l’indique une lettre de la FAI, « on viole dans les
centres d’identification pour les étrangers, Maroni est
complice ». Qu’ils s’appellent CIE, CRA ou centres fermés,
les prisons pour étrangers méritent une lutte
déterminée contre leur existence et contre ceux qui les
gèrent et s’engraissent sur elles. Autant que cette lutte soit
claire sur ses buts et ses pratiques. On ne combat pas des gens qui
mutilent et tuent dans le tas en mutilant et en tuant dans le tas.

La lutte pour la Liberté de chacun, ce n’est pas un
affrontement entre deux bandes rivales, où tous les coups
seraient permis. C’est une lutte contre l’autorité, qui
devrait se défaire des stigmates des officines autoritaires et
de leurs pratiques : frappe dans le tas, lutte armée
spécialisée, organisations (“in”)formelles et
tutti quanti.
Si les méthodes de lutte laissent entrevoir
la vie pour laquelle nous nous battons, alors la pratique des colis
piégés laisse entrevoir une vie de guerre civile et de
peur.
Pour un monde sans sujets ni richesses, sans dieux et sans
guerres.

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